British leyland sherpa 240
L’utilitaire “so british”
"Morning guv'nor. I've got a delivery for ya.
Alright… cheers mate, where is it?
In the back of my Sherpa, where do you want it?
Stick it round the back will you? mate!
Alright, will do boss. Cheers."
Un peu d’histoire
Leyland Sherpa 185 De Luxe : patchwork à l’anglaise
Le châssis et les flancs sont empruntés à l’Austin J4, le moteur provient d’un tracteur, la boîte de vitesses est issue de la berline ADO61 et le chauffage celui de la Morris Marina. Ce fourgon, dont les coûts de développement ont été étudiés pour être les plus bas possible, démontre qu’un « patchwork », s’il est bien pensé, peut être une vraie réussite. Etroit et agile, le Leyland Sherpa était l’un des utilitaires les plus économiques et spacieux de son époque, et sa bouille est restée dans les mémoires des amateurs de séries télé anglaises. Son prix, sa disponibilité et sa versatilité vecteur de son succès sont aussi les mêmes arguments qui ont entériné sa rareté et sa disparition (ils auront été utilisé jusqu’au dernier). C’est l’étrange paradoxe des véhicules de collection, Le sherpa est littéralement introuvable est surtout plus rare qu’une Aston Martin DB5.
Pourquoi dépenser des fortunes lorsqu’il est possible d’arriver au même résultat en faisant des économies ? La question, que chacun d’entre nous se pose régulièrement, vaut également dans le monde de l’automobile. Elle a d’ailleurs conduit à la conception de ce fourgon original au look totalement « british ». Ses origines remontent à la deuxième moitié des années 60, à un moment où le marché anglais des utilitaires se trouve bouleversé par l’arrivée du Ford Transit dévoilé en 1965 : avec sa ligne réussie, son volume de chargement impressionnant et son importante gamme de carrosseries, ce modèle entièrement inédit nuit à une concurrence nationale qui se fait quelque peu cueillir « à froid ». Car dans cette catégorie des 500 à 600 kg, l’offre commerciale des marques anglaises ne repose à l’époque que sur deux modèles principaux, tous deux exposés en 1960 : le Commer FC du Group Rootes, dont les voies si étroites donnent l’impression que la carrosserie est montée par erreur sur un chariot ferroviaire deux fois moins grand, et le Morris J4 du Groupe British Motor Corporation.
Un moteur intégré à l’habitacle
Contrairement au Transit, qui possède un capot sous lequel prend place la mécanique, ces deux utilitaires sont des « cabines avancées » avec le moteur intégré à l’habitacle. Jusqu’en 1968, année où l’ancienne British Motor Corporation fondée en 1952 se transforme en British Leyland, celle-ci doit se contenter d’une part marginale du marché. Pour sortir de l’impasse, la solution passe par le retour de Stan Dews, l’un des ingénieurs ayant étudié le Transit et qui avait travaillé auparavant chez Austin Morris.
Sa première idée, concrétisée par le prototype CV300, est de contrer l’avancée de Ford en proposant un utilitaire à traction avant doté d’un seuil de chargement encore plus bas que le Citroën Type H ! Cet excellent point de vue n’est cependant pas partagé par les responsables du service de ventes : pour eux, un fourgon qui se veut fiable et qui souhaite déclarer la guerre au Transit (qui est une propulsion) ne peut qu’utiliser les mêmes armes.
Source: Magazine Gazoline
LEs chiffres
Constructeur : British Leyland (Austin Morris) - Leyland Sherpa 240 - (Appelé aussi : Morris Sherpa)
Production : 1974–1982 05 01 1977
Predecessor Morris J4 - Successor Freight Rover Sherpa1798 cc
En détails :
Enregistré en Suisse le 5 janvier 1977 à Zurich.
Remisé (Valais) par le second premier propriétaire le 17 mars 2005.
Acquise par Classic Mobility le 04 octobre 2016.
Expertisé le 9 avril 2021.